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Les Glucides dans les croquettes

les glucides

Table des matières

A quoi servent les glucides et pourquoi elles sont indispensables dans l’alimentation de l’animal ?

Les glucides (plus communément appelés “sucres”, ou encore, jadis, “hydrates de carbone”) représentent la première source d’énergie, que l’organisme peut aisément utiliser et mobiliser, à l’occasion d’un effort, par exemple.

Les glucides contenus dans les aliments constituent une source importante d’énergie. Il faut par conséquent ne pas les négliger. Seulement, lors de pathologies ou maladies diagnostiquées   comme   un a diabète par exemple, il faut contrôler ses apports glucidiques. Cela exige de prendre conscience de la différence glucidique entre les différents aliments et de jouer sur les équivalences.

Les glucides fournissent du glucose, combustible de toutes les cellules du corps. Ainsi, pour le cerveau, le glucose est la seule source d’énergie utilisable (il ne sait pas fabriquer des énergies de secours).

Les sucres glucides simples (sucres rapides)

Les sucres glucides simples, appelés aussi monosaccharides, ne renferment qu’une molécule élémentaire. On distingue parmi eux :

  • Le glucose, peu répandu à l’état libre dans les aliments, mais qui entre dans la composition de nombreux autres sucres ;
  • Le fructose, présent dans le miel et les fruits, qui participe également à la composition du saccharose
  • Le galactose, qui entre dans la composition du lactose (sucre du lait), en association avec le glucose
  • Ces sucres sont fréquemment associés entre eux, pour former d’autres glucides appelés disaccharides. Les sucres composés les plus fréquemment rencontrés sont :
  • Le saccharose, qui est le sucre ordinaire, composé de deux molécules, l’une de glucose et l’autre de fructose ; sucre le plus répandu dans la nature, on le trouve dans les fruits et les légumes, et il peut être obtenu à partir de la betterave et de la canne à sucre ;
  • Le lactose, sucre présent dans le lait et les produits laitiers.
  • Le maltose, présent dans les céréales et en particulier la bière.

Ces sucres sont dits “sucres d’absorption rapide” car ils sont tout de suite absorbés. Ils ont l’inconvénient de stimuler brusquement les mécanismes de régulation de la glycémie (sécrétion d’insuline au cours d’un repas), et de ne pas calmer la faim assez longtemps.

L’absorption du fructose est aussi rapide que celle des autres sucres simples, mais il est pour moitié utilisé immédiatement et pour moitié stocké dans les réserves, sous forme de glycogène. Sa consommation ne déclenche donc pas de sécrétion d’insuline, contrairement aux autres sucres “rapides”, ce qui pourrait avoir un intérêt certain dans les cas de diabète.

Les sucres, glucides complexes (sucres lents)

Il existe enfin des sucres, appelés polysaccharides, composés de plus de dix molécules glucidiques élémentaires (en général plusieurs milliers). Les glucides  complexes sont constitués de plusieurs molécules de glucides simples et sont transformés en glucose au cours de la digestion. On les trouve Ces glucides sont dits ” sucres lents “, car ils sont absorbés progressivement par l’intestin. On les trouve dans le pain, les pâtes, le riz, les céréales, certains légumes frais ou encore les légumes secs. Les fibres, n’ont pas d’impact sur la glycémie. Ils se décomposent, dans un premier temps, en molécules glucidiques élémentaires (glucose, fructose et galactose). Les principaux sont :

  • L’amidon, que l’on trouve dans les aliments d’origine végétale, surtout les céréales, les légumes secs, les tubercules (pommes de terre), et certains fruits (bananes, marrons) ;
  • Le glycogène, d’origine animale, nettement moins répandu, et dont les apports sont presque nuls.

Certains aliments glucidiques sont indispensables au bon équilibre nutritionnel. Il s’agit des céréales et produits céréaliers, des légumes (secs et frais), des fruits et des laitages. A noter que le taux de glucides des fruits et légumes varie en fonction d’un certain nombre de facteurs, à savoir le degré de maturité, leur provenance, le mode de cuisson, s’ils sont consommés isolément ou au cours d’un repas… D’autres aliments ne sont indispensables que pour le plaisir du palais de l’Homme : il s’agit de ceux contenant des glucides simples comme le miel, la confiture, les confiseries, les boissons sucrées…Ces types de glucides devraient être totalement retirés de l’alimentation animale.

Deux aliments différents à teneur équivalente en glucides n’entraînent pas forcément la même élévation glycémique. Certains glucides simples peuvent être absorbés lentement et inversement. La vitesse de digestion d’un aliment glucidique dépend beaucoup de la manière dont il est consommé : mode de cuisson, seul ou au cours d’un repas contenant d’autres nutriments comme des lipides, des protéines ou encore des fibres…

C’est pourquoi, les équivalences glucidiques peuvent être modulées par la notion d’index glycémique. Privilégiez alors les aliments à faible index glycémique comme les pâtes cuites al dente, le riz, les légumes secs et limiter (et non supprimer) les aliments à index glycémique élevé.

Nota : la cellulose, présente dans les végétaux, constitue la structure des fibres végétales qui facilitent le transit intestinal, mais n’est pas assimilée par l’organisme.
les glucides

Comprendre l’index Glycémique chez nos animaux domestiques

Index glycémique et diabète chez le chien et le chat (d’après la thèse d’obtention du Grade de Vétérinaire de Nicolas, Georges PUCHEU) Extrait :

Nous allons essayer de comprendre comment adapter la notion d’index glycémique chez les carnivores domestiques, et quel en serait l’intérêt.

Si la mesure de l’index glycémique de beaucoup d’aliments a été réalisée chez l’homme, il n’en est pas de même chez les animaux, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, un index spécifique à chaque espèce est nécessaire. En effet, selon les particularités digestives (enzymes, mastication, etc…) propres à une espèce, on ne peut pas forcément prévoir l’index d’un aliment à partir d’une mesure de l’index dans une autre espèce. Il est donc nécessaire de mesurer les index de chaque aliment pour une espèce donnée, ce qui est long et fastidieux, et souvent peu utile.

En outre, le régime alimentaire des carnivores domestiques est très différent du nôtre : ils ne consomment généralement ni les mêmes aliments, ni les mêmes quantités que les humains. La quasi-totalité des résultats obtenus chez l’homme, s’ils pouvaient être simplement extrapolés, ne seraient donc pas d’un grand intérêt.

Il n’existe pas, à ce jour et à notre connaissance, de mesures de l’index glycémique réalisées chez l’animal. Les expériences les plus proches ont été réalisées chez le chien en 1998 et 2001. Sans précisément mesurer un index glycémique, Nguyen et al ont déterminé en 1998 les réponses glycémiques et insulinémiques consécutives à l’ingestion d’aliments commerciaux[1] [44], et ont démontré qu’un repas plus riche en fibres possède un effet bénéfique sur l’hyperglycémie post-prandiale. Hesta et al. ont confirmé ces résultats en 2001[2].

L’homme comparable à l’animal ?

La définition, telle qu’elle est proposée chez l’homme, n’est peut-être pas transposable directement à l’animal. En effet, si certains chiens de grande taille n’auraient aucune difficulté à ingérer un aliment contenant 50 grammes de glucides, la quantité est trop importante pour les chats et les petits chiens. Il n’existe pas de quantité bien définie pour chaque espèce, ni a fortiori pour chaque race.

Le principe reste cependant le même, à savoir comparer la réponse de la glycémie entre un aliment à tester et un aliment de référence. La quantité testée, nous l’avons dit, importe finalement peu puisqu’il s’agit d’une comparaison, le seul impératif étant de faire correspondre la quantité de glucides de l’aliment à tester et de l’aliment de référence.

Pour les animaux diabétiques, le bénéfice à attendre d’un aliment à faible index glycémique est encore plus important. Toute prise alimentaire entraîne une hausse de la glycémie. Dans le cas du diabète, pour contrebalancer cette hausse, des injections d’insuline à réaliser par le propriétaire sont nécessaires. Ceci constitue la base d’un traitement du diabète, en association avec une diminution pondérale si l’animal est obèse, et un régime spécifique. Actuellement, on recommande chez le chien de distribuer un régime riche en glucides complexes (amidon et fibres alimentaires pour 50 à 55% de l’énergie), sans sucres simples, avec peu de graisses (moins de 20% de l’énergie), et modéré en protéines (14 à 30% de l’énergie)[3].

On recherche, au moyen d’un tel aliment, à limiter l’hyperglycémie post-prandiale. Comme chez l’homme, un aliment à faible index glycémique entraîne une hausse de la glycémie plus modeste qu’un aliment à haut index glycémique. Il a été démontré qu’un aliment riche en fibres insolubles, donc théoriquement de faible index glycémique, permet d’améliorer le contrôle de la glycémie chez le chien[4] [5] et chez le chat[6]. Une hausse modérée de la glycémie est plus facile à résorber avec de l’insuline. Quel que soit le type d’insuline utilisée, les doses nécessaires seront moins importantes, et donc les effets secondaires moins nombreux. Ainsi les risques d’hypoglycémie sont nettement diminués et le risque d’apparition d’une insulinorésistance est moins grand. Le bénéfice d’un régime à faible index glycémique consiste, chez le chien, en une réduction des fructosamines, de l’hémoglobine glyquée, et des HDL et LDL (Low Density Lipoprotein), qui sont, pour les premiers, des marqueurs d’une hyperglycémie fréquente [7] .

Ceci est vrai chez le chien, à cause de ses habitudes alimentaires (1 à 2 repas par jour), mais l’est beaucoup moins chez le chat qui prend de nombreux petits repas nuit et jour, parfois jusqu’à 20 au total. L’élévation de la glycémie est moindre après chaque repas en raison de la faible quantité ingérée. Il n’est donc pas certain que l’alimentation d’un chat diabétique au moyen d’un aliment de faible[8] index glycémique apporte une amélioration notable, et des expériences seront nécessaires pour déterminer si une telle alimentation présente un intérêt direct dans la gestion du diabète félin.

Index glycémique et obésité chez le chien et le chat :

Il a été démontré que la consommation d’aliments à fort index glycémique induit une hypersécrétion d’insuline immédiate, et un dépôt adipeux plus important après 4 semaines chez le rat[9]. La  sensibilité à l’insuline n’est pas affectée par un régime de ce type sur une telle période[10], c’est à dire sur une durée trop courte pour évaluer l’insulinorésistance éventuellement déclenchée par des aliments de fort index glycémique. Aucune étude n’a été entreprise à ce jour sur les carnivores domestiques sur ce sujet.

Comme chez l’homme, l’obésité des carnivores domestiques est en constante progression dans les pays industrialisés. Plus le rapport affectif avec l’animal est important, plus la nourriture risque d’être distribuée en quantité supérieure à la normale.

Bien que l’obésité de l’animal et celle de l’homme soient souvent comparées, beaucoup moins de corrélations obésité/maladies ont été établies chez les carnivores domestiques. Cependant, de nombreuses similitudes existent entre l’homme et le chien concernant les mécanismes moléculaires conduisant au développement de l’insulinorésistance et des dyslipidémies[11]. Les mécanismes généraux semblent similaires, et il apparaît donc raisonnable de penser que les résultats obtenus chez l’homme concernant l’index glycémique et l’obésité sont transposables chez le chien avec un minimum d’ajustements. Pour le chat, en revanche, de nouvelles expériences seraient nécessaires car peu de données sont disponibles sur la fréquence et les mécanismes de l’obésité chez le chat[12].

Les principales pathologies résultant de l’obésité chez les animaux sont :

  • l’arthrose, due à la surcharge pondérale exercée en particulier sur les hanches. C’est la pathologie le plus souvent reliée à l’obésité,
  • des difficultés respiratoires, moins liées à la gêne due au poids qu’au rétrécissement des voies anatomiques,
  • une plus forte prévalence des maladies infectieuses,
  • des pathologies hépatiques telles que la lipidose, en particulier chez le chat,
  • le syndrome urinaire félin (SUF), avec une relation de causalité énigmatique,
  • et enfin, le diabète.

Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle illustre les problèmes générés par un surpoids morbide chez les animaux.

Le traitement de l’obésité, c’est à dire la réduction de la masse corporelle, peut s’envisager de deux manières : soit par une augmentation de la dépense énergétique au moyen d’une reprise ou d’une augmentation de l’activité physique, soit par une réduction de l’apport énergétique.

Dans les deux cas, un examen clinique complet est un préalable indispensable, auquel il est souhaitable d’ajouter un bilan sanguin et biochimique permettant d’exclure toute autre cause sous-jacente d’obésité, comme un déséquilibre des hormones thyroïdiennes par exemple.

L’augmentation de la dépense énergétique est parfois impossible, dans le cas d’animaux appartenant à des personnes ne pouvant leur assurer un exercice physique suffisant, ou difficile chez le chat parfois peu enclin à l’exercice.

Réduction de l’apport d’énergie

La réduction de l’apport énergétique peut être de deux types. On peut envisager le jeûne pur et simple, qui outre le fait d’être difficilement acceptable éthiquement et encore plus difficilement acceptable par les propriétaires, présente des risques pour la santé de l’animal. En effet, pour un chat obèse, la lipidose hépatique est souvent provoquée par un jeûne, qui entraînera donc indirectement la mort de l’animal. On peut plus facilement envisager la mise en place d’un régime allégé ou « light », c’est à dire de moindre valeur énergétique. Le vétérinaire praticien est confronté très fréquemment à la mise en place d’un tel régime.

Les formulations allégées (« light ») contiennent en général simplement moins d’énergie disponible. Elles sont différentes des aliments diététiques pour animaux obèses, qui sont eux spécifiquement formulés pour permettre une nutrition correcte des animaux pendant une phase d’amaigrissement.

L’intérêt de la mesure des index glycémiques de ces aliments diététiques serait grand. En effet, il ne suffit pas qu’un aliment soit pauvre en lipides pour que son énergie disponible soit faible. Chez l’homme, un aliment à faible index glycémique entraîne une sensation de satiété plus importante et plus durable qu’un aliment à fort index glycémique[13]. Dans ce cas, la prise alimentaire suivante est moins importante, ou plus éloignée dans le temps. S’il en est de même chez les animaux, comme on peut le concevoir, cela contribuerait à diminuer les apports énergétiques, donc à participer plus activement au traitement contre l’obésité. La mention de l’index glycémique pourrait donc être une donnée intéressante ou même un argument de vente pour les aliments diététiques.

En définitive, il serait donc utile au praticien de connaître l’index glycémique des aliments qu’il prescrit dans le traitement de l’obésité et du diabète, surtout chez le chien en raison de ses habitudes alimentaires. Ceci serait une donnée intéressante pour mieux évaluer le bénéfice à attendre d’un régime diététique.

En ce qui concerne les rations ménagères, les règles alimentaires de base pour constituer un régime équilibré priment sur le reste. De plus, il est inutile de mesurer l’index glycémique d’une ration préparée à la maison, car le propriétaire ne peut pas standardiser sa procédure de fabrication. D’une journée à l’autre, l’index glycémique du repas risque donc de varier. Cependant, si cela est possible, il serait souhaitable de constituer ce régime avec des matières premières ayant un faible index glycémique, en privilégiant par exemple le riz complet par rapport au riz blanc, etc… Le bénéfice à retirer d’une alimentation constituée de cette manière est incertain, puisque non mesurable ; mais si un tel aliment était facilement réalisable en pratique, et compatible avec une bonne gestion du diabète, il n’existerait aucune contre-indication à sa réalisation.

Autres maladies :

L’index glycémique possède des applications biologiques diverses, et il peut s’avérer intéressant d’étudier son action dans d’autres domaines que la gestion de l’obésité et du diabète. Revenons au principe de base : un aliment à faible index glycémique entraîne une hausse de la glycémie moins importante, mais plus durable qu’un aliment à fort index glycémique. Inversement, un aliment à fort index glycémique entraîne une hausse de la glycémie importante, pendant une période plus courte.

Chez un chat sain et correctement nourri, la néoglucogenèse fonctionne en permanence au maximum des capacités enzymatiques de l’organisme. Elle ne peut donc pas augmenter quand le chat est soumis à un stress. Cependant, l’hyperglycémie est fréquente lors du stress, provoquée par une résistance à l’insuline due à une augmentation du glucagon circulant et des corticostéroïdes.

Dans le cas d’un chat hospitalisé, stressé à la fois par cette hospitalisation et par sa maladie, l’objectif nutritionnel devra être d’assurer un apport énergétique suffisant, tout en évitant d’aggraver l’hyperglycémie déjà existante. Les aliments à bas index glycémique seraient donc une indication particulièrement intéressante dans ce cas. En effet, ils permettent d’apporter la quantité d’énergie nécessaire à l’animal, mais sur une période plus longue. La glycémie, déjà haute, augmentera moins brutalement et dans des proportions plus restreintes. Ceci permettrait, dans une certaine mesure, de limiter les effets du stress sur le métabolisme énergétique du chat hospitalisé.

Tout chat hospitalisé pourrait donc être nourri, par prise spontanée si son état de santé le permet, avec des aliments à bas index glycémique. En cas de nutrition entérale assistée, par contre, l’indication paraît moins évidente. En effet, les aliments à bas index glycémique, du fait de leur teneur élevée en fibres notamment, sont en général plus visqueux et moins digestibles que les autres. Ceci pourrait nuire à l’écoulement de l’aliment dans la sonde, l’obstruer ou favoriser l’adhésion et la stagnation des aliments sur ses parois, etc…

Les aliments spécifiquement conçus pour une nutrition entérale sont plus appropriés, mais peut-être sera-t-il possible de développer un aliment de faible index glycémique adapté à cette indication, si son intérêt réel est démontré. Les aliments de faible index glycémique sont donc adaptés aux cas où l’on veut assurer un apport énergétique plus étalé, s’inscrivant dans la durée. Chaque indication relève du jugement du praticien en fonction des spécificités de l’animal et de sa pathologie.

Faut-il bannir les aliments à haut index glycémique de l’alimentation des carnivores domestiques ?

Ces aliments ne sont pas nocifs, et certaines de leurs caractéristiques peuvent s’avérer utiles et compatibles avec une pratique quotidienne de la médecine vétérinaire. L’entéropathie chronique du gros intestin par prolifération bactérienne est une affection relativement fréquente en médecine vétérinaire. La cause de cette prolifération est en général inconnue, même si une stase intestinale en est fréquemment un facteur déterminant. La prolifération bactérienne se manifeste classiquement, chez le jeune chien, par une diarrhée chronique intermittente, parfois accompagnée d’une perte de poids ou d’un arrêt de croissance.

Cette prolifération, qui atteint en général tout le colon et parfois l’intestin grêle, nécessite un traitement approprié à base d’antibiotiques, guidé idéalement par un antibiogramme. En effet, la présence d’une population bactérienne anormale dans l’intestin grêle interfère avec le processus de digestion, et spolie l’organisme de nutriments, les bactéries les détournant à leur profit. Une compétition pour l’absorption des nutriments, tout particulièrement les glucides, apparaît entre les cellules des villosités intestinales et les bactéries.

Or, un aliment à haut index glycémique présente des glucides rapidement disponibles, rapidement absorbés, donc moins accessibles aux bactéries, ce qui rend leur milieu moins propice à leur développement. Des études ont montré que lorsqu’on donne du riz (de fort index glycémique) à un chien au lieu de céréales (de plus faible index glycémique) incorporées dans les aliments du commerce, la digestibilité des glucides est augmentée[14]. Ces glucides, qui ne peuvent être digérés par le chien lui-même, sont parfois fermentés par la population bactérienne qui acquiert ainsi des nutriments.

L’administration d’un aliment de fort index glycémique entraîne donc une mise à disposition moins importante de fibres utilisables par les bactéries. Ceci n’est pas encore validé par des expériences, mais mériterait de faire l’objet d’une étude. Les aliments de haut index glycémique pourraient ainsi être indiqués en parallèle à un traitement antibiotique approprié, et aider à améliorer l’état de santé d’un animal souffrant d’entéropathie chronique.

Pour les mêmes raisons, après une entérectomie de l’intestin grêle relativement importante, la surface d’absorption est réduite par rapport à un animal normal et un aliment possédant une énergie rapidement assimilable, à haut index glycémique, semble plus indiqué.

Les Glucides chez le chien sportif

Dans le domaine de la nutrition spécifique, pour un animal sportif réalisant des efforts brefs mais intenses, comme un chien d’agility ou un lévrier de course, il serait intéressant de distribuer entre une demi-heure et trois-quarts d’heure avant le départ de l’épreuve un aliment à fort index glycémique, afin d’apporter une grande quantité d’énergie disponible sur une période courte. Par contre, pour un chien réalisant des efforts soutenus dans le temps, comme un chien de chasse, il semble plus indiqué de distribuer un aliment de faible index glycémique afin d’assurer un apport énergétique de longue durée.

Des résultats obtenus chez l’homme indiquent que les sportifs pratiquant des disciplines basées sur l’endurance retirent un plus grand bénéfice de la consommation d’aliments de faible index glycémique[15].

En résumé, les aliments à fort index glycémique pourraient présenter un intérêt lorsqu’on recherche une absorption des glucides brève et importante, pour un animal de sport, comme pour des animaux atteints de pathologies diminuant l’absorption intestinale.

Ainsi, connaissant l’index glycémique d’un aliment, le vétérinaire praticien pourrait bénéficier d’une donnée simple se traduisant concrètement au niveau biologique. En fonction de l’effet recherché, il pourrait conseiller un type d’aliment adapté à chaque cas, en tenant compte des autres propriétés de l’aliment. Il serait possible par exemple de développer une gamme d’aliments avec plusieurs valeurs d’index glycémique.

On peut imaginer un aliment ayant un bas index glycémique contenant peu de protéines mais des protéines de bonne qualité pour un chat insuffisant rénal hospitalisé ; ou bien le même aliment cette fois-ci de haut index glycémique pour un autre chat insuffisant rénal, mais atteint d’une entéropathie bactérienne. Sans aller jusqu’à une spécialisation de ce type, coûteuse, la connaissance de l’index glycémique d’un aliment composé permettrait de guider la prescription vétérinaire, particulièrement en ce qui concerne les aliments diététiques prescrits dans le diabète et l’obésité.

ANNEXES :

Extrait site

Et si je réalise des rations ménagères ? J’aimerais comprendre l’impact des aliments sur l’organisme de mon chien :

Riz

Le Riz blanc est excellent au niveau digestibilité, il est aussi l’un des féculents le moins allergène. Les brisures de riz, sont simplement des morceaux de riz brisé. Le riz soufflé est encore plus digestible et n’a plus besoin de cuisson

Le riz complet quant à lui, contient du son de blé et apporte donc d’avantage de fibres pour autant d’énergie, ce qui peut être irritant pour les intestins du chien. La quantité de riz ne doit pas dépasser la moitié de la quantité des féculents. On peut par exemple donner 50% de riz blanc et 50% de riz complet.

Pommes de terre et patate douce :

Les pommes de terre et patates douces demandent une préparation supplémentaire car il faut les peler et les écraser. Une alternative intéressante est d’utiliser des flocons de pomme de terre.

Quinoa

Le quinoa est une graine plus riche en calories, en protéines, lipides et minéraux que les autres céréales. Lorsque le quinoa est cuit, le germe se détache de la graine. Elle peut être utilisée occasionnellement dans les rations ménagères.

Mais et avoine

Les flocons d’avoine sont riches en protéines et en fer, ils sont apaisants.

Le mais est bon pour le poil. On peut le donner frais ou sous forme de flocons. Les flocons de maïs sont déjà cuits, prenez garde à les acheter nature et non sucrés. La polenta est une farine de maïs.

Pâtes et blé : (attention gluten)

Les pâtes sont généralement composées de farine de blé, mais on trouve également d’autres types de pâtes comportant des légumes ou d’autres céréales non allergisantes. En effet le blé contient du Gluten et peut être la cause d’allergies chez certains chiens. On peut également utiliser de la semoule de blé.

Trop ou pas assez

Les féculents sont utiles mais ne sont pas indispensables dans l’alimentation du chien : il n’y a pas de « minimum » tant qu’il y a assez de protéines. Leur utilisation permet surtout de diminuer les protéines et les graisses afin d’adapter les rations aux besoins des différents chiens.

Leur quantité doit rester faible comparé aux autres aliments, c’est d’ailleurs la portion de féculent que l’on diminue si la ration calculée par le vétérinaire fait prendre un peu de poids au chien et doit être réajustée. En excès, ils peuvent être mal digérés et entraîner des diarrhées et inflammations, en plus d’augmenter le volume des crottes.

L’importance de la cuisson

Les féculents doivent être très bien cuits, comme prédigérés et ainsi transformé l’amidon devient utilisable par le système digestif du chien. L’astuce est de simplement doubler le temps de cuisson. Pour faciliter les recettes, le riz ou les autres féculents peuvent être cuits en même temps que les légumes. Il n’y a pas besoin de rincer le riz ou les pâtes, il suffit de les égoutter après cuisson.

L’une des astuces est d’utiliser du riz soufflé, qui n’a pas besoin de cuisson ! Il a seulement besoin de suffisamment d’humidité ou d’ajout d’eau chaude pour crépiter comme les céréales de notre enfance et nous souffler : « mmmm votre chien va se régaler ! »

Comment déterminer, calculer l’impact des glucides dans l’alimentation ? Extrait site

L’index glycémique

Les glucides sont classés en fonction de leur capacité à provoquer la production d’insuline.

Plus un sucre passe vite dans le sang après son ingestion, plus il y a production d’insuline qui est une hormone produite par le pancréas. Elle fait baisser la glycémie par :

augmentation du sucre dans les cellules adipeuses (graisseuses) et dans les cellules musculaires.
diminution de l’utilisation des graisses (lipides).
augmentation de l’élaboration de glycogène de réserve au niveau du foie.

L’index glycémique est de 100 pour le glucose,  de 51 pour les pâtes alimentaires , de 39 pour les pommes et de 29 pour le fructose.

Index glycémique pour une quantité égale de glucides
Sucres rapides Les Sucres moyens Sucres lents
glucose 100 sucre (saccharose) 65 pâtes complètes 42
carottes 92 pain complet 65 oranges, pommes 40
miel 88 riz complet 66 pois chiches cuits 35
corn flakes, purée 80 bananes 62 lentilles 30
riz blanc, pain 72 pâtes 50 fructose 29
pommes vapeur 70 flocons d’avoine 50 germe de soja 15

On remarque que :

les sucres simples ont un index glycémique élevé à l’exception du fructose qui bien qu’étant assimilé rapidement ne modifie pas la production d’insuline.
Les aliments riches en fibre ont un index glycémique faible.
Les sucres simples pris en fin de repas se comportent comme des sucres lents ;
Les jus de fruits ont un index glycémique plus élevés que les fruits correspondants ;
La purée de pommes de terre a un index plus élevé que la pomme de terre cuite à la vapeur.
L’index glycémique est modifié par le mode de préparation, la quantité ingérée, l’association avec d’autres aliments ainsi que le moment d’ingestion au cours du repas.

La prise en compte de l’index glycémique est importante en cas de diabète.

Teneur glucidique de quelques aliments

(en % du poids)

Aliments composés de sucres rapides Glucides
sucre raffiné 100
miel 75
confiture 70
fruits secs 60 à 70
chocolat 60
fruits frais 10 à 20
sodas 10 à 20
orange pressée 10
lait écrémé 5
Aliments composés de sucres lents Glucides
riz cru 77
biscottes de blé 75
haricots secs 60
pain blanc 55
riz cuit 25
pommes de terre 19

Equivalence énergétique des glucides 1g de glucose = 4 kcal

 

 

 

 

 

 

(En % du poids)

huiles végétales 100 mouton, bœuf, porc 25 à 30
saindoux 100 chocolat 25
beurre 85 avocat 20
fruits secs (noix, noisettes…) 40 à 60 croissant 20
boudin 40 canard, dinde 15
charcuteries 30 à 35 cervelle, lapin, foie 6
fromages 20 à 35 lait entier 3
veau, cheval 3 céréales, légumes, fruits 0

Équivalence énergétique des lipides : 1 g de lipides = 9 kcal.

 

LES SOURCES

 

https://blog.cuisine-a-crocs.com/2017/11/10/les-glucides-sont-ils-toxiques-pour-le-chien/

https://www.toutoupourlechien.com/besoins-nutritionnels-chien-glucides.html

https://www.wanimo.com/veterinaire/alimentation/les-glucides-dans-les-croquettes-pour-chien-et-chat.html

https://www.baikasblog.com/2012/09/feculents-et-rations-menageres.html

https://oatao.univ-toulouse.fr/1330/ thèse de Nicolas PUCHEU grade de vétérinaire

[1] Nguyen P., Dumon H., Biourge V., Pouteau E. Glycémic and insulinemic responses after ingestion of commercial foods in healthy dogs : influence of food composition. Journal of Nutrition, 1998, 128, S2654-S2658

[2] Hesta M., Debraekeleer J., Janssens G. P. J., De Wilde R. The effect of a commercial high-fibre diet and an iso-malto-oligosaccharidesupplemented diet on post-prandial glucose concentration in dogs Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 2001, 85, 217-221.

[3] Wills J.M., Simpson K.W. Le livre Waltham de la nutrition clinique du chien et du chat Editions du Point Vétérinaire, 1996, 341 pages

[4] Kimmel S.E., Michel K.E., Hess R.S., Ward C.R. Effects of insoluble and soluble dietary fiber on glycemic control in dogs with naturally occuring insulin-dependent diabetes mellitus. Journal of American Veterinary Medical Association, 2000, 216, 1076-1081

[5] Graham P.A, Maskell I.E, Rawlings JM., Nash AS., Markwell PJ. Influence of a hight fibre diet on glycemicaemic control and quality of life in dogs with diabetes mellitus.

Journal of Nutrition. 2002, 132 : 9, 2601-2604

[6] Nelson R.W., Scott-Moncrieff J.C., Feldman E.C., DeVries-Concannon S.E., Kass P.H., Davenport D.J., Kiernan C.T., Neal L.A. Effect of dietary insoluble fiber on control of glycemia in cats with naturally acquired diabete mellitus. Journal of American Veterinary Medical Association, 2000, 216, 1082-1088

[7] Loc. cit. Graham P.A, Maskell I.E, Rawlings JM., Nash AS., Markwell PJ

[8] Martin G.J.W., Rand J.S. Food intake and blood glucose in normal and diabetic cat fed ad libitum. Journal of Feline Medicine and Surgery, 1999, 1, 241-251

[9]Pawlak D.B., Bryson J.M., Denyer G.S., Brand Miller J.C. High glycemic index starch promotes hypersecretion of insulin and higher body fat in rats without affecting insulin sensitivity. Journal of Nutrition. 2001, 131 : 1, 99-104

[10] Ibid.

[11] Nguyen P., Gayet C., Briand F., Bailhache E., Leray V., Serisier S., Ouguerram K., Magot T., Siliart B. Le chien, modèle de grand animal pour l’étude de l’insulinorésistance associée à l’obésité. Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France, 2004, 157, 35-50

[12] Op. Cit Wills J.M., Simpson K.W. Le livre Waltham de la nutrition clinique du chien et du chat.

[13] Roberts S.B. High glycemic index foods, hunger, and obesity: is there a connection? Nutrition Reviews. 2000, 58 : 6, 163-169

[14]Washabau R.J., Strombeck D.R., Buffington C.A., Harrold D. Evaluation of intestinal carbohydrate malabsorption in the dog by pulmonary hydrogen gaz excretion. American Journal of Veterinary research. 1986, 47, 1402-1405

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